Vous êtes intéressé par la perle d’Australie et vous souhaitez en savoir plus sur cette célèbre perle ? Peut-être possédez-vous déjà un collier ou un pendentif orné de cette dernière...
Dans cet article, nous allons vous parler de cette perle de culture des mers du Sud dont les parures réalisées avec sont très prisées par les connaisseurs.
La perle d’Australie est une gemme dotée d’un très grand potentiel que les joyaux et les pierres précieuses et que beaucoup ignorent. Si vous souhaitiez en savoir plus à leurs propos, nous vous invitons à nous suivre dans cet article.
Dans cet article, nous allons voir ensemble :
- Histoire de la culture de la perle d’Australie
- Ses caractéristiques
- Les huîtres perlières associées
- Qualité et graduation des perles d’Australie
- Place occupée dans la haute joaillerie
Sans plus attendre, découvrons tout ce qu’il faut savoir sur la perle d’Australie.
L'Histoire de la perle d’Australie
Voyons ensemble comment tout a commencé...
Les côtes nord et nord-ouest l’Australie : une région propice à la culture de perle
Le nord et le nord-ouest des côtes australiennes sont l’une des plus grandes zones perlières dans le monde. On peut y trouver un gisement perlier qui s’étend sur plus de 5000 km. Les gisements sont regroupés de manière irrégulière, en partant du sud-ouest (fermentale) jusqu’au nord-ouest à Cooktown.
C’est un Américain du nom de Tays qui a initié la pêche de l’huître perlière dans ces régions en 1861. L’idée lui était venue après qu’il ait découvert des gisements perliers très abondants dans le nord-ouest de l’Australie. Il décida d’employer des aborigènes pour récolter les fameuses huîtres au fond de l’océan.
Par la suite, la flotte japonaise avait pris le relais. Après de nombreuses investigations, elle finit par découvrir tous les autres gisements qui n’avaient pas encore été exploités jusqu’alors. L'île Thursday et Broome étaient les centres perliers les plus connus de l’époque. La grande majorité des pêcheurs s’approvisionnait là-bas.
C’est en 1870 que l’exploitation à grande échelle avait réellement commencé. Les exploitants avaient commencé à sortir la grosse artillerie : les gros navires, les gros équipages, les scaphandres, etc. Il était parfois même possible d’apercevoir des flottes entières sur les lieux d’exploitation. Les perles australiennes et la pêche de nacre ont généré des profits atteignant des records entre 1900 et 1910. Elles auraient rapporté plus de 300 000 euros entre 1900 et 1906. Les perles issues de la production étaient vendues à des sommes folles. En 1917, une perle aurait même été estimée à 20 000 livres. Celle-ci faisait 16 mm de diamètre pour un poids de 100 grains.

La côte australienne : la zone actuelle de production perlière
Les côtes australiennes sont une véritable référence dans l’exploitation et la production de perles. Les zones de distribution les plus importantes sont :
- l'archipel des Mergui;
- les îles Aru;
- les Molusques;
- l'Indonésie;
- les îles Sulu aux Philippines;
- la côte Nord-Ouest de l'Australie;
- les îles Sulawesi dans la mer de Banda;
- la côte de Myannar;
- les îles Palau en Micronésie;
- la mer d'Arafura.
Mais la région australienne reste le tenant du titre avec ses grosses perles de culture qui font en moyenne 16 à 20 mm de diamètre. Les perles produites dans la région peuvent arborer de belles couleurs blanches, dorées ou argentées.
Avant l’arrivée de la perliculture, c’était essentiellement la nacre qui attirait les exploitants. Grâce à l’abondance des grosses huîtres, l’Australie était le premier fournisseur de nacre durant tout le XXe siècle. Les fameuses huîtres portaient le nom de « lèvres d’argent » ou de « lèvres dorées ». Aujourd’hui, l’Australie est toujours l’un des principaux fournisseurs de perles dans le monde entier. Cela a été rendu possible en grande partie grâce à l’augmentation exponentielle du nombre de fermes perlières.
L’Australie et la culture de perles, une longue histoire...
Dans les années 1920, le Japon détenait le monopole du commerce des perles. Pour contraster ce protectionnisme japonais, le gouvernement ouest-australien a autorisé et a encouragé les activités de perliculture. En réponse à cela, les Japonais ont commencé à s’intéresser à la mer Australienne pour d’éventuelles cultures, notamment par le biais de la société Mitsubishi. En 1928, ils réussirent à produire leurs premières perles.
En 1948, un laboratoire du nom de «Thursday Island, le Pearl Shell Research Laboratory» a vu le jour. Son principal objectif était de développer l’industrie de perliculture et d’étudier les bancs en recourant à la biologie et à l’écologie. Malheureusement, le laboratoire ferme ses portes en 1960. Le gouvernement avait estimé que l’industrie perlière n’avait plus aucun intérêt commercial. Les étrangers ont profité de l’occasion pour dominer le marché.
Les compagnies australiennes restantes n’avaient nul autre choix que d’accepter la proposition des Japonais. Elles devaient exporter toute la production vers le Japon. Par ailleurs, les Japonais devaient être les seuls à détenir la technique. Bref, le Japon avait donc un contrôle total sur ce commerce.
En 1956, la première ferme perlière australienne vit tout de même le jour. Située à 400 km de la côte de Broome vers le nord, elle fut considérée comme le centre perlier australien. En seulement une dizaine d’années et avec seulement quelques fermes, l’Australie couvrait à elle seule plus de 65% de la production mondiale de grosses perles.

La perliculture australienne : comment ça marche ?
À l’origine, les perles australiennes n’étaient pas cultivées dans des fermes. Les huîtres étaient pêchées en mer et amenées sur le pont d’un bateau. Elles étaient nettoyées et pesées avant d’être placées dans un filet en nylon. Le filet était attaché à un cadre métallique pour faciliter la disposition des huîtres.
Les mollusques étaient alors remis au fond de la mer. Après avoir reposé pendant quatre mois, on les remontait, et un technicien japonais les opérait une à une. Après l’intervention, chacune d’entre elles était remise en place au fond de la mer, dans son panier respectif. Après quelques mois de convalescence, les huîtres étaient enfin transportées vers la ferme perlière la plus proche. Mais quelquefois, celle-ci se trouvait à des milliers de kilomètres de là.
La culture des perles pouvait s’étaler sur une période de 30 mois. Les huîtres les plus tenaces pouvaient recevoir jusqu’à quatre greffes d’affilée. Plus le mollusque grandissait, et plus le noyau que l’on insérait dedans était grand. Si l’animal n’était pas en mesure de produire une perle commercialisable, on prélevait la nacre, et l’on séchait sa chair pour la revendre au Chinois. À Hong Kong, la chair d’huître était considérée comme mets de luxe. Cette viande était même vendue pour 350 dollars le kilo.
Actuellement, le contrôle des Japonais sur l’industrie perlière est toujours aussi pesant. En effet, ils sont encore les seuls à maîtriser la technique du greffage des noyaux.

Les caractéristiques des perles australiennes
La perle d’Australie est aussi appelée « perle des mers de sud » en raison de l’endroit où elle est cultivée. L’origine d’une perle a une incidence directe sur son prix, mais aussi sur ses autres caractéristiques.
La perle d’Australie est facilement reconnaissable par sa taille et sa grosseur. Le diamètre de la gemme se situe entre 9 et 20 mm avec une moyenne de 13 mm. À titre d’exemple, une perle Akoya est toute petite comparée à une perle d’Australie. Les deux ont beau être cultivées en eau salée, elles présentent des différences notables.
En raison de sa taille immense, la perle d’Australie est fréquemment utilisée comme pendentif. Il est possible de l’utiliser pour fabriquer d’autres bijoux, mais le pendentif est la forme qui la met le plus en valeur.
Pour ce qui est de la couleur, une perle d’Australie peut être blanche, dorée ou argentée. Tout comme avec n’importe quelle perle, la nacre est le principal facteur en cause. Les caractéristiques de la perle en général dépendent de la qualité de sa nacre.
La taille et la qualité d’une perle d’Australie dépendent de quatre facteurs bien distincts :
- la taille de l’huître perlière
- le diamètre du noyau
- l’environnement d’élevage
- la durée de la gestation
Plus les intrants utilisés seront de bonne qualité, et meilleures seront les perles.
Les huîtres perlières australiennes
Les perles Australiennes sont principalement cultivées dans trois espèces de mollusques :
- L’huître P.maxima est très appréciée pour la nacre qu’elle produit. Sa grande coquille toute blanche lui permet de produire une nacre tout aussi éclatante.
- L’huître P.m.cumingi possède une coquille avec les bords noircis. Elle est plus petite comparée à l’huître P.maxima.
- L’huître Pinctada carcharium possède une coquille plus fine comparée à celle de ses congénères. Cependant, elle présente un meilleur taux de réussite. De plus, la gemme qui sort d’une huître Pinctada carcharium est toujours pourvue d’un bel orient.
Les perles australiennes sont réputées pour leur taille imposante. L’huître la plus à même à produire ce type de gemme est la P.maxima. Encore aujourd’hui, il s’agit de l’espèce la plus sollicitée dans la culture perlière australienne. Avec une coquille pouvant atteindre les 30 cm pour un poids d’avoisinants les 1000 g, les perles qui en sortent sont tout aussi impressionnants. La nacre produite par ce mollusque est d’un blanc très clair, tirant parfois vers l’argentée. Les P.maxima résident principalement dans les fonds rocheux, là où il y a du gravier grossier.
La Pinctada carcharium est aussi fortement sollicitée dans la production de perles australiennes. Les eaux troubles ne lui posent pas de problème. Mais elle préfèrera tout de même se développer dans de l’eau claire. Pour pouvoir pêcher une Pinctada carcharium, il faut plonger à une profondeur d’une quinzaine de mètres. Certains plongeurs doivent même se rendre jusqu’à 100 mètres de profondeur.

Qualité et graduation des perles d’Australie
"Alors, les perles d'Autralie sont-elles bonnes ?" C'est une question que nombre d'entre vous se pose... Les critères pour apprécier la qualité d’une perle peuvent varier d’une région à l’autre. Malgré l’existence de « normes internationales standards », les commerçants ne sont pas unanimes sur le sujet. Mais d’une manière générale, les critères pour qualifier une perle sont toujours plus ou moins les mêmes.
Des critères de sélection incontournables
Le Consortium de Perles des Mers du Sud, en partenariat avec l'Association du Négoce de perles des mers du Sud, a développé une unité de mesure avec cinq critères : la forme, la surface, le lustre, la couleur et le diamètre. Si l’on rajoute l’épaisseur de la nacre à ce système de qualification, il devient alors très complet.
Critère | Top Gemme / GEMME | A / AAA | B / AA+ | C / AA | D / A+ |
---|---|---|---|---|---|
Forme | Parfaitement sphérique | Parfaitement sphérique | Non parfaitement ronde | Ovale, goutte, bouton, baroque | Semi-baroque, cerclée |
Surface | Parfaitement lisse | Légères imperfections, invisibles à l’œil nu | Légères à très légères imperfections | Imperfections modérées | Multiples défauts, imperfections lourdes |
Lustre | Éclatant, très lumineux | Très brillant | Brillant | Moyen | Doux, peu brillant ou non brillant |
Nacre | Très épaisse | Très épaisse | Moyennement épaisse | Fine | Fine, souple |
Couleur | Blanche ou dorée, parfois argentée | Blanche ou dorée, parfois argentée | Blanche ou dorée, parfois argentée | Blanche ou dorée, parfois argentée | Blanche ou dorée, parfois argentée |
Classification des perles d'Australie en fonction des critères généraux
👉 Précision importante : les perles des mers du sud font généralement entre 8 et 18 mm de diamètre. La taille n’est pas un critère pertinent pour catégoriser une perle d’Australie. En effet, même si elle est très grande, elle n’aura que peu de valeur si elle est pleine d’imperfections. La taille de la perle n’est prise en compte que si elle remplit les autres critères cités précédemment.
Quel est le prix d'une perle d'Australie ?
A partit des critères vus précédemment, les spécialistes de la perle en déduisent leur prix. Les données ci-dessous résument parfaitement nos observations réalisées sur le marché européen pour des perles australiennes comprises entre 8 et 18 mm.
Taille (mm) | Top Gemme (€) | Qualité A (€) | Qualité B (€) | Qualité C/D (€) | Remarques pertinentes |
---|---|---|---|---|---|
8 - 10 | 300 - 600 | 200 - 400 | 150 - 300 | 100 - 200 | Les prix augmentent en fonction de la perfection. Une augmentation de 20 à 30 % est appliquée pour les perles dorées. |
11 - 13 | 600 - 1 200 | 400 - 800 | 300 - 600 | 200 - 400 | La tranche médiane est souvent la plus demandée. La finition et l’épaisseur de nacre influencent fortement le prix. |
14 - 16 | 1 200 - 2 500 | 800 - 1 500 | 600 - 1 200 | 400 - 800 | Plus la perle est grande, plus les écarts de qualité se marquent. |
17 - 18 | 2 500 - 5 000 | 1 500 - 3 000 | 1 200 - 2 500 | 800 - 1 500 | Les perles de très grande taille sont extrêmement rares, donnant lieu aux valeurs les plus élevées. |
Tableau comparatif des prix pour une perle d'Australie
👉 Notre guide complet sur les prix des perles de culture vous aidera à comparer les valeurs ci-dessus avec celles des autres types de perle (perles d'eau douce et de Tahiti entre autres).
Perles d’Australie et joaillerie haut de gamme
Les artisans joailliers du monde entier n'hésitent pas à exprimer leur créativité via des créations perlières qui défient le temps... Découvrons-les ensemble dès maintenant.

Les perles des mers du Sud : de très beaux pendentifs
La perle d’Australie est l’idéal pour fabriquer un pendentif en perle. Qu’elle soit attachée à un collier, un bracelet ou à un simple fil, le rendu sera toujours sensationnel. La perle d’Australie possède un énorme potentiel qu’elle dévoilera plus facilement sous la forme d’un pendentif.
Une grosse perle d’Australie peut faire un très bon cadeau. Vous pouvez l’offrir aux personnes qui vous sont chères pour toutes les occasions. Vous n’avez pas besoin de la faire percer avant de l’offrir en cadeau. La personne qui la recevra s’en chargera si elle souhaite en faire un pendentif.
Colliers et bracelets en perles d’Australie
La perle d’Australie peut également être utilisée pour la confection de colliers et de bracelets en perle. Compte tenu de la taille imposante de cette perle de culture, les bijoux fabriqués avec sont généralement très voyants.
La perle d’Australie comme assortiment pour bijoux
La perle d’Australie et les bijoux fabriqués à partir de cette gemme peuvent être portés comme assortiments avec d’autres bijoux. Boucles d’oreilles, chaîne, chaînette, bague, sautoir, jonc, montre, piercing, gourmette, etc. Il vous suffira de trouver la combinaison la plus harmonieuse.
La perle d’Australie associée à des bijoux en or et en argent
Les bijoux en perle se portent rarement avec des bijoux en métaux précieux. Mais la perle d’Australie est très certainement l’une des rares exceptions. Elle peut se porter avec n’importe quel or (plaqué or, or jaune, or rose, or pur 24 carats, or massif 18k…). L’argent ne lui pose pas non plus de problème (plaqué argent, argent massif, argent sterling, argent rhodié, etc.).
La perle d’Australie face aux autres types de perles de culture
La perle d’Australie est très appréciée en raison de son lustre éclatant et de sa taille imposante. Même si elle n’a rien à envier aux perles d’eau douce, elle peut être combinée avec ces dernières. Cette combinaison donne souvent des résultats très surprenants. Les bijoux fabriqués avec différents types de perles sont même considérés par beaucoup comme « le must » de la bijouterie. Un collier composé de perles de Tahiti, de perles Akoya et d’une perle d’Australie a donc toutes les chances de trouver rapidement un acheteur. De plus, grâce au mélange de couleurs (perle noire, perle blanc, perle dorée et perle argentée), le bijou sera d’autant plus exceptionnel.
Pierre précieuse, pierre naturelle et gemme
La perle d’Australie est une gemme sans pareil. Si les pierres précieuses (améthyste, quartz, saphir, émeraude, diamants, oxyde de zirconium…) et les pierres naturelles ont déjà une grande renommée dans le monde de la joaillerie, les perles d’eau salée n’ont pas cette chance. Pourtant, la perle d’Australie possède un potentiel tout aussi énorme, comme l’attestent les fortes demandes qui viennent des quatre coins du monde. La perle d’Australie a longtemps été destinée à une clientèle vraiment spécifique. Mais ce ne sera plus le cas très prochainement. D’ici peu, elle sera aussi prisée que les pierres précieuses l’ont été durant des siècles.
Maintenant, vous savez que la perle d’Australie est une gemme vraiment très spéciale. Vous connaissez l’impact économique qu’elle a eu sur le pays. Vous savez qu’il s’agit désormais d’une gemme très convoitée.
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